Le système tactile du nouveau-né est déjà presque mature, il peut ainsi distinguer son environnement extérieur et entrer en contact avec ses parents.

Emma Jönson, neurobiologiste, a établi que les bébés réagissaient au toucher doux et lent d’un pinceau (ne ressentaient pas celui d’un pinceau plus rapide) grâce à des fibres nerveuses spécialisées pour la perception de ce toucher doux: ce sont des fibres C-Tactiles.

Le système sensoriel du bébé perçoit donc très bien ce toucher affectif émotionnel grâce à ces fibres. Les recherches montrent que c’est une des clés des liens mères-enfants. La perception de ce toucher permet aussi à l’enfant de construire son identité et de pouvoir entrer en relation avec les autres.

En 2015, à l’Université de Yale, les scientifiques ont pu observer lors de la stimulation de ces fibres C-Tactiles chez des enfants autistes, une activité plus faible dans la région du cerveau impliqué dans le traitement des informations émotionnelle et sociales (Pelphrey – McGlone).

Nombreux sont les enfants autistes qui rejettent, évitent ou ne ressentent pas le toucher. Ils ne peuvent ainsi pas recevoir les soins et le contact avec leurs parents comme les autres enfants, ne peuvent donc pas ressentir plaisir et réconfort par le toucher, ainsi leurs habiletés sociales ne peuvent se développer.

L’institut QST du Dr SILVA a donc procédé à des biopsies sur des enfants autistes qui ont permis de découvrir un manque de 50% des fibres C-Tactiles chez ces enfants.

Ainsi leur système nerveux sensoriel ne peut pas percevoir correctement les signaux extérieurs car les capteurs sont en nombre insuffisants. Le système s’en trouve dysfonctionnel avec de l’hyper ou de l’hyposensibilité tactile. Cette défaillance tactile déséquilibre le système et créé du stress développemental. Ce stress se répercute sur toutes les autres sphères sensorielles. Le sens tactile fait partie de base du développement de tout un chacun.