Désireuse d’accompagner chaque personne dans la bienveillance et le respect de ses besoins, Clélia Berthod déploie ses qualités humaines d’écoute et d’authenticité.
Ayant vécu quelques présentations de matériel en séance individuelle, l’enfant a ses propres repères dans l’espace qui l’entoure et suffisamment de matériel connu. Il peut éventuellement participer à des ateliers Montessori en présence d’autres enfants ; le groupe est effectivement un élément de plus « à gérer », et s’il le souhaite il peut être simplement observateur dans un premier temps tout en travaillant pour lui-même avec le matériel dont il aura eu la présentation.
Selon Maria Montessori, la période 3-6 ans se caractérise par la construction de soi-même pour ensuite à partir de 7 ans pouvoir plus s’ouvrir au monde et aux autres.
L’enfant est donc libre de choisir son activité dans la limite du matériel qui lui a été présenté. Cependant, pour nourrir sa curiosité, l’éducatrice veille à toujours suivre sa progression dans les apprentissages. Ainsi, tout nouvel attrait de l’enfant doit être perçu, afin de lui présenter lors des futures séances de la « matière à explorer », afin qu’il y trouve réponse à ses questions.
L’accompagnement de l’éducatrice se veut discret et se doit de maintenir un cadre de limites et de bienveillance afin de sensibiliser les enfants à la collaboration et à l’entraide tout en respectant son prochain. En effet l’aide se propose et ne s’impose pas !
Ainsi ces ateliers sont riches en expériences sensorielles abordant inconsciemment des notions parfois très avancées comme l’algèbre. L’enfant manipule beaucoup, l’ensemble de ses sens sont sollicités. Il se familiarise avec la géométrie, apprend des mots fascinants comme « parallélépipède » en touchant l’objet concerné, manipule les puzzles de géographie des continents et des pays de l’Europe ou les Etat Unis… les drapeaux sont attrayant et l’enfant se passionne à les disposer sur les puzzles ! Il touche les lettres, les manipule dans l’espace, il s’approprie le code des lettres/sons pour partir à l’aventure de l’écriture car l’enfant est écrivain avant d’être lecteur.
Un monde riche est disponible à l’enfant dans une ambiance posée, sans sur-stimulation, qui serait au contraire propice à de l’éparpillement. L’enfant se construit, l’éducatrice l’accompagne en ce sens.
Le fil conducteur de la pédagogie est simple et progressif. Il fait preuve de bon sens et il est évident de constater à quel point il respecte le fonctionnement du cerveau de l’enfant en s’appuyant sur le concret pour évoluer tranquillement vers l’abstraction.
Le fil conducteur de l’apprentissage de l’écriture et la lecture est tellement respectueuse que l’enfant qui aurait une tendance à des troubles dyslexiques, ne se retrouverait pas confronté à ses difficultés de plein fouet. L’utilisation du cursif en diminue les impacts et l’enfant le vit moins en échec.
Aucune comparaison n’est à faire, chacun est sur son propre chemin, en confiance.